"Belgrade is the ugliest city in the world in the most beautiful place in the world"______________________________
_____________________________________________________________-Jean-Édouard Jeanneret dit Le Corbusier

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Monday, January 14, 2013

Za Beograd / Pour Belgrade

[ Something like a google-translated poem. Corrections welcomed :) ]

Za Beograd

Beograd

beli grad koji me nedostaje
beli grad koji me proganja 

Beograd

grad koji izjeda na mene.
Uvek prišutna u mojim mislima,
prema mojim lutanjima,
kroz moje snove

Ti postojiš gore kroz moje snova.

Beograd
ko si ti

Poznajem te ? Reci mi,

Stvarno? Ili je to
Samo komad od tebe

Nema sumnje samo

 jedan od vaših mnogo lica.
Koji još uvek, vidio sam malo.
Slika izmišljeni ili stvarni
ogledalo vašeg sadašnje vreme

Beograd,

Ko si ti
Ću znati  jedan dan?

Samo ti znaš

I za sada
Zbogom biće doviđenja 
Do dana da se vidimo
još jednom

Beograd, beli grad.
Beograd
Grad koji peva


Pour Belgrade

Belgrade, 
ville blanche qui me manque,
Ville blanche qui me hante

Belgrade,
cité qui me ronge.
Toujours présente en mon esprit, 
au gré de mes égarements,
au fil de mes songes.

Tu existes jusqu'à travers mes rêves. 
Belgrade, 
Qui es-tu ?

T'ai-je connue, dis moi
Réellement ? 
Ou n'était-ce 
Qu'un morceau de toi

Sans doute
l'un de tes nombreux visages.
Duquel encor, je ne vis qu'une parcelle
Image factice ou factuelle
Miroir de ton présent

Belgrade, 
Qui es-tu,
Le saurai-je un jour ?

Toi seule sait
Et pour l'instant,
Mes adieux seront des au-revoir
Jusqu'au jour où
Nous nous rencontrerons
À nouveau

Belgrade, ville blanche.
Belgrade,
 Ville qui chante.


Friday, January 6, 2012

Parce que j'me sens bien





C'est fou.

Et difficile à saisir.
Je me sens bien ici.
Et je me sens bien là.
Dès les premiers jours, 
je me suis sentie comme à la maison, 
dans cette nostalgique ex-Yougoslavie.

Dans une langue inconnue, 
à Zagreb, Kosjeric, Ada Bojana ou Sarajevo.
Quatre villes, quatre républiques. 

Et tout ces gens qui me traitent 
comme si j'étais de la famille.

La langue est la même, ou presque. 
Et les gens sont les mêmes, 
ou presque.
La vie y est simple et ça fait du bien.

Chaque jour, je tend à parfaire ma compréhension du conflit yougoslave.

J'étudie l'environnement qui m'entoure et fabrique l'image la plus réelle possible des Balkans.

Je lis, observe, écoute et assimile chaque parcelle d'information disponible.
Chaque jour, je me perd dans cet univers-poudrière fragile et complexe, et au fur et à mesure que j'y plonge, je me sens happée par la passion de vivre des Slaves du Sud. 
Et chaque jour, cette passion me dévore un peu plus. Une fascination grandissante me gagne.

Ma curiosité jamais satisfaite, je crée en secret mille et un projets, mille et un prétextes pour demeurer le plus longtemps possible là-bas. Les idées fusent de partout, l'inspiration se trouve dans chaque instant. 

Tout porte à la réflexion; les traces de l'occupation Ottomane, l'Islam de Bosnie, l'Empire Austro-hongrois, la Chrétienté Catholique et Orthodoxe, l'alphabet cyrillique. L'invasion par l'Allemagne nazie, le communisme, le siège de Sarajevo, les ghettos tsiganes, l'indépendance du Kosovo, puis les restes d'obus. 
Et tout ça qui tient dans un périmètre de la taille de l'Italie.
Les traces de la guerre, un peu partout.

Et surtout, ce sentiment d'appartenance si fort, si palpable peu importe où on se trouve, cette forme de nationalisme territorial propre à 2000 ans de présence slave sur une terre-confins, à l'aube de l'Europe et de l'Orient. Pendant que tous veulent leur part du gâteau. Croates, Bosniaques, Serbes, Kosovars, Américains. 

J'ai pas fini de tenter de comprendre et recomprendre la planète Balkans.

Et surtout pas fini d'en être follement amoureuse.

Friday, December 30, 2011

Émilie Plume



À une grande amie.
Dix ans près de Toi,
Te connaître pourtant si peu,
Toi, qui siège sur ce petit
Univers
En grande dame.
Je t'ai aperçue minuscule et
Frêle
Je te vois maintenant
Immense.
Tu l'as vaincue, cette chienne.
Et nous la vaincrons encore
La vie
Demain.
Car tu es là, Toi.
Et Nous serons.
Ensemble

Tuesday, November 8, 2011

Parce que je vis à Belgrade

Un article de la talentueuse/blogueuse/voyageuse/Stéphanie Perron, à propos d'une Québécoise à Belgrade, prénommée Janie. Dans la section BLOGUE de

Sunday, October 30, 2011

Un doux souvenir...

Lors d'une soirée bien sympathique, il y a plusieurs semaines de cela déjà, lorsque la température était toujours clémente, j'allions boire une consommation en ville.
Je partageai ce moment avec un fidèle compatriote -Nikola "Shaki" Sekularac- ami depuis au moins un bon 2 mois et demi. Ce dimanche soir ne laissait paraître pas même l'ombre d'une anicroche. Nikola m'invita dans un petit bar de sa connaissance. Nous buvâmes, et nous jâsames, au grand plaisir de nos langues volubiles.
Quelques heures et quelques rakijas plus tard, fût venu pour nous le moment de quitter le minuscule bar et de rejoindre nos lits respectifs.
Je lancai à la serbe serveuse, qui était pas mal smatte avec nous:
"I will pay for everything we took. How much do I owe you ?"
La facture s'élevait à 1500 dinars serbes, si mon souvenir est bon. Disons donc, 15 euros. Je trouvais cela un peu cher, parce que je n'avions pas bu grand chose et parce que c'était un petit bar ben ben normal. Je payai donc ladite facture, non sans maugréer.
Le temps passa, fidèle à son habitude, les feuilles tombèrent, et les journées s'écourtèrent, comme à chaque année.
Environ 62 jours plus tard, mettons mercredi soir passé, je retournai à ce même embryon size bar de quartier. En regardant la liste des prix, qui ne contenait que des boissons full pas chères, -bière pour 1,60€, rakija entre 2 et 3€, tout au plus- et me remémorant ma facture anormalement élevée de la dernière fois, je sentis gigoter anguille sous roche.
Et découvris avec horreur
qu'une erreur
s'était par malheur
(je fais des rimes monosyllabiques)
glissée sur la facteur.
Mais de quelle erreur pouvait-il bien s'agir ? Je dus accepter l'effroyable évidence qui me heurta alors en plein visage. Voici ce qui se passa réellement:
Lorsque je clamai haut et fort, il y a de cela environ 62 jours, ''I will pay for everything we took'', la serbe serveuse prit mon affirmation au pied de la lettre. Et, pauvre femme naîve, elle pensait, je dis bien pauvre ostie de femme naive et innocente et si candide ô pauvre conne, que je payais ''everything'' à TOUT LE MONDE dans le microscopique pub, qui devait contenir ce dimanche soir-là au maximum 10 personnes .
Ce qui explique logiquement le pourquoi du montant inhabituel des consommations ce soir-là, donc full cher considérant qu'il s'agissait d'un petit bar de quartier, qui s'apelle en fait Tijuana et dont le proprio est un mexican ne parlant toujours pas serbe malgré qu'il vécût à Belgrade depuis 6 ans déjà, qui me confirma que j'avais très probablement payé la traite à tout le monde ce dimanche soir d'Août.
Ah ben câlisse, j'ai payé pour tout le monde pis j'ai rien vu aller. Belle dinde !, me dis-je mercredi soir passé. Mais avec du recul, je trouvai cela bien comique.
La question que je vous pose, mes amis, est la suivante :
Cette erreur monumentale, que je n'ai su déceler,
aurait-elle pu être commise à Québette ou Montroyale city ?
Sans que ni la serveuse, ni la consommatrice
ne s'en rendasse compte ?
Je ne crois pas.
Ni nulle part ailleurs dans le monde.
Belgrade, je t'aime. OSTIE. (mais redonne-moi don' mon argent)

Wednesday, October 12, 2011

Le charme discret de Belgrade

Quelques raisons toutes simples pour lesquelles j'adore Belgrade. Et pourquoi je m'y amuse beaucoup.

- L'information touristique uniquement en serbe ; dépliants ET employés-.

- Les traverses piétonnes sans feux de circulation.

-RUN FOR YOUR LIFE-

-Se faire demander son numéro de téléphone par un chauffeur d'autobus

- Les kiosques à popcorn tous les cinquante mètres.

- Oublier de poinçonner son ticket à l’entrée du tram, recevoir une amende de 1500 dinars -15 - et se faire demander par la contrôleuse où l'on va. Pour qu'elle t'explique ensuite comment te rendre à destination et t'offre une jolie carte de Belgrade. - Les bus/tram/rues qui débordent de monde à l'heure de pointe. - L'heure de pointe = toute heure du jour à Belgrade.

- Sortir dans un petit café, avoir faim. La cuisine est fermée. -J'ai une baguette de pain dans mon sac, est-ce que je peux la manger ? Pas besoin de demander, me répond-t-on.

- Donner 30 dinars -30 centimes d'euros- de pourboire au kiosque à popcorn. La vieille dame refuse, c'est beaucoup trop, et devient toute rouge quand j'insiste pour lui donner. - Se faire réquisitionner son poste d'ordinateur par deux policiers dans une auberge de jeunesse. Motif ? Ils en ont besoin ''pour faire leur travail''.

- Vouloir passer une soirée sobre;

- Prix d'un Coca-cola : 120 dinars.

- Prix d'un shooter de rakija ? 100 dinars.

Photos à l'appui sous peu...

Sunday, October 9, 2011

Sauce à Poutine

Introducing
La casserole «dégueulasse as f*ck» qui traînait sur le vieux four sale.
Je dois absolument partager ce moment.
Il n'est ni exceptionnel, ni grandiose, ni magique.
Juste drôle.
Vendredi soir passé, j'ai fait de la poutine.
C'est la troisième fois que j'en fais en Serbie, plus une autre fois en Croatie. En tout, je dirais qu'une trentaine de personnes dans les Balkans ont gouté ce met ô combien divin.
J'obtiens des résultats très positifs. Un serbe veut ouvrir un restaurant de fast food avec moi. Mon ami Danilo, musicien, m'a dit: ''I will write a song about it''.
Un ancien coloc a affirmé ''It tastes AWESOME''.
Oui, il l'a dit en lettres MAJUSCULES.
Trente assiettes du fameux mets plus tard, j'avoue que je suis rendue pas mal bonne pour cuisiner du gravy homemade.
Ah oui, parce que de la sauce de type ''à poutine/gravy'' tout déjà préparé, oubliez ça. Juste dans mes rêves, et la Serbie ne concrétise pas ce genre de souhaits. À chaque fois, je met donc mon petit tablier de cuisinière et je tente un amalgame d'essences bovines. Je tâte les fonds d'armoires à la recherche de Bovril ou de bouillon de boeuf en poudre. Évidement, il n'y a JAMAIS ce qu'il faut pour faire une bonne sauce, ni dans le garde-manger, ni à l'épicerie, ni nulle part. Alors, j'essaie différentes combinaisons d'épices et j'ajoute de la préparation pour soupe au boeuf, ça donne toujours quelque chose d'unique, et c'est souvent assez bon.
Bref, j'ai fait une grosse quantité de sauce à poutine vendredi soir, pour qu'on puisse acheter des french fries et mettre la sauce dessus.
On mange ladite poutine, mon coloc Ivan jubile.
Une belle soirée. Vendredi.
Samedi matin, hangover, Ivan se fait des toasts pour déjeûner.
On a plus de beurre.
...
...
...
Ivan met de la sauce à poutine sur ses toasts.
Je le regarde... et je trouve ça... weird.
-What ? If it's good on fries, it's good on everything !, me rétorque-t-il.
Je ne dis rien, mais je trouve ça vraiment dégueu.
Sûrement un trip de gars lendemain de brosse qui a un peu trop aimé son repas de la veille.
Le surlendemain, donc dimanche soir, on se fait des petites patates au four, je lui demande s'il veut du beurre dessus.
Il dit non.
Il préfère mettre le reste de la sauce.
Sauf que ça fait 48 heures que la vieille casserole de gravy traîne sur le vieux four crasseux, huileux et sale.
La sauce pue, elle sent le ''pas bon''.
Ça sent la vieille bouffe, genre, je suis en train de moisir lentement mais sûrement.
Pas normal cette odeur-là.
Mais Ivan trouve que ça sent la même chose qu'hier et avant hier. De toute façon, ''I took some for my lunch and it was still good'', qu'il argumente.
Mais moi je sens l'odeur, et je sais que je n'ai pas cuisiné ça. Il y a eu de la chimie là-dedans depuis vendredi soir.
Peu lui importe, Ivan mange ses patates au four avec un gros sourire, il est vraiment heureux. C'est vraiment bon, qu'il dit.
En fait, il dit '' HUUUMM, it's SOOOOOOO GOOOOOD'', les yeux à moitié fermés tellement la sensation est extraordinaire. Il mange vite, vite, vite.
Impossible pour lui de voir que ça me lève un peu le coeur, car il a la face dans son assiette.
''HUMMMM, gooooood homemade food ! '' dit-il pendant que je quitte la pièce...
-Fin-
NOTA BENE: J'avoue que ça doit avoir l'air un peu pas propre tout ça, mais son sourire vallait vraiment mille piasses. Et si ma sauce à poutine peut faire un heureux, ainsi qu'agrémenter quatre mets différents, et ce dans un début de pourissement, je suis bien contente.
Bonne nuit Ivan.
(Ivan m'obstine encore qu'il a un très bon odorat et que ma sauce sent bon.
Ta yeule, le gars qui a jamais mangé de poutine avant vendredi passé)

Saturday, August 20, 2011

Kotor, ou le Vieux-Québec version Montenegro.

Une ville portuaire fortifiée, des touristes bêtas qui s'attroupent autour d'un guide au polo blanc. On parle Anglais, lunettes Ray Ban au visage et sacoches Burburry sous le bras, sans oublier le faux collier Chanel. Une vague impression de déjà vu. Des boutiques de bébelles, les mêmes que l'on retrouve sur la rue du Petit-Champlain, ici c'est écrit "Kotor" au lieu de "Québec". Et des prix ridiculement élevés considérant qu'il y a 20 ans à peine, le Montenegro était communiste. Je me rend à l'épicerie, articule des "molim", baragouine des "koliko kosta", effectue des contorsions linguistiques pour m'exprimer en serbe. On me répond dans un Anglais impeccable, ça en est presque insultant. Je marche dans la rue, mes oreilles captent ici et là des discussions en Français, des engueulades en Anglais, parfois de l'Espagnol ou de l'Italien. Pas de serbo-croate, ni de montenégrin.
J'ai la désagréable impression de me promener dans le Vieux-Quebec, d'être la figurante d'une carte postale arborant fièrement ses palmiers, grimaçant un "Wish you were here" prémâché. Même sur le bout de la langue, Kotor ça goûte le touriste.
Conclusion inévitable: si je parviens à tout comprendre, et à me faire comprendre à l'étranger, c'est que je ne suis pas assez loin de la maison.
Meilleure chance la prochaine fois Kotor, Québec est beaucoup plus authentique.